Luc LeBlanc, Pierre Guy Blanchard et Christian Essiambre sont trois gars du Nord, nés à quelques kilomètres les uns des autres. Tout de même assez exceptionnel, comme hasard de la vie… Trois artistes si connus, consacrés, et dont la carrière est si prolifique… Ils sont nés en 1970, 1980 et 1982, respectivement. Douze années, donc, entre le plus vieux, Luc LeBlanc, et le plus jeune, Christian Essiambre, tous deux de McKendrick. Pierre-Guy Blanchard, de Charlo, est entre les deux.
Ils ont tous les trois fréquenté les mêmes écoles et les mêmes arénas, étudié à l’Université de Moncton puis travaillé au Pays de la Sagouine. Ils excellent dans leur art, se respectent profondément, mais présentent trois « énergies », trois profils psychologiques entièrement différents.
Ces « trois gars » ont en commun de ne pouvoir s’investir à moitié, que ce soit dans leur vie personnelle ou professionnelle. Pour reprendre l’expression anglaise du jeu de poker, ils sont tous trois du type all in, avec ce que cela implique de positif et de périlleux.
Leurs racines géographiques communes ont fait en sorte qu’ils ont connu, chacun à leur époque, un univers relationnel riche et unique, tant en société que familialement. Ce qui frappe, aussi, en les entendant raconter leurs histoires de jeunesse, c’est la rudesse de leur environnement social, qui ne semblait pas donner dans la dentelle : batailles sanglantes, exploits dangereux, bravades, violence, alcool, confrontations… Leur Bronx à eux, quoi. La jungle, dont ils se sont tirés indemnes.