En quittant quelqu'un qu'on a aimé, on dresse une frontière imaginaire tacite.
On n'oublie pas, du jour au lendemain, les pensées les plus secrètes de l'autre. On n'arrête pas, comme par magie, d'avoir envie de l'autre, de croire en l'autre, de désirer l'autre, d'imaginer sa vie avec l'autre. On ne se dépossède pas, en claquant des doigts, de toutes les armes qui ont le pouvoir de blesser l'autre et on l'érige tout de même, cette frontière en se promettant de ne pas la franchir. Mais on rompt cette promesse. Inévitablement.