Trois ans après la mort de son père, Martin Kaktanish comprend qu’il est temps de retourner sur le territoire Wolastokuk (malécite) de ses ancêtres. Le décès de son père le hante encore, et l’Homme-Ours l’attend et le suit. Son arrivée et la rencontre avec son frère ne se passeront pas sans heurt. Entre un monde réel et celui — fabulé — de l’animal, il comprendra que les cendres de son père ne sont pas là où elles devraient être.
Nmihtaqs Sqotewamqol / La cendre de ses os est une histoire de reconquête de soi et de vérité qui, par l’entremise de thèmes tels que la fratrie, la vengeance, le territoire et le pardon, aborde notamment notre rapport au deuil. L’auteur se questionne également sur ce que c’est vraiment que d’être Wolastoqey.
MARTIN Une dernière chasse que tu me disais… La dernière avant la première neige. La dernière avant que tu ne te souviennes plus de mon nom. Parler à la bête et lui demander sa vie et finalement la lui laisser. Juste la regarder, la sentir nous respirer. Observer le soleil et deviner l’heure sans montre. Marcher des heures sans boussole à trouver le Nord comme on trouve la paix.
En ce moment, j’ai juste envie de fermer les yeux et de voir pour la première fois. Survoler l’intérieur d’une maison longue comme un esprit sans avoir peur d’être jugé comme tu l’as été.
Après un moment, il sort un carnet et fait jouer le magnétophone. On entend une voix. Il prend des notes.