J'accuse (version belge)

J'accuse (version belge)
 
Annick Lefebvre


À Bruxelles, non loin du Mont des Arts... il y a la Fille qui encaisse, qui est vendeuse dans une boutique. Il y a la Fille qui agresse, qui dirige une PME. Il y a la Fille qui intègre, qui est technicienne de surface. Il y a la Fille qui adule, qui est une fan inconditionnelle de Lara Fabian.  Puis il y a la Fille qui aime, qui est écrivaine. Que des filles qui s’expriment par instinct de survie.
LA FILLE QUI AGRESSE
Les gens pensent avoir le cœur sur la main parce qu’ils donnent leur vingt euros annuel aux Restos du Cœur, ils se sentent engagés, conscientisés et sensibles quand ils versent une larme de tristesse en regardant le clip d’un bambin de deux ans qui est en train de crever à l’Hôpital des Enfants, mais ils se fichent complètement du fait que l’usine où travaille leur beau-frère est sur le point de fermer et que le gouvernement exerce aucune pression auprès de la multinationale pour éviter la perte d’emploi des huit cent cinquante-six employés qu’elle embauche et que ce même gouvernement continue sa politique de cadeaux fiscaux à ces mêmes foutues multinationales sans se soucier que leurs sous-traitants ont toutes les couleurs d’origines sauf celle de notre pays. Les gens chialent toutes les larmes de leurs corps pour un bébé belge qu’ils connaissent même pas ou pour un petit noir rachitique d’Afrique de l’Est, ils sont affectés par l’élimination d’un mièvre candidat de The Voice, mais le sort atroce des huit cent cinquante-six familles fragilisées les indiffère totalement!
Distribution :
5 personnages (5 femmes)


• Finaliste aux prix littéraires du Gouverneur général en 2015 - Catégorie Théâtre

• Finaliste au prix Michel-Tremblay en 2015

• Top 100 des meilleurs livres québécois de l'année 2015 - Les Libraires

Choisi parmi les 100 incontournables de Radio-Canada en 2016
   - Choisi par Catherine Trudeau

Choisi parmi les 100 incontournables de Radio-Canada en 2017
   - Choix du public
Les critiques en ont dit :

« Tout en marquant les différences entre ces femmes, la mise en scène sobre et précise d’Isabelle Jonniaux souligne leur solidarité. Elles accordent leurs pas dans des mouvements d’ensemble, s’écoutent attentivement et surfent sur la langue dense, sensible et percutante d’Annick Lefebvre. Ses envolées, puissantes comme des lames de fond, se nourrissent de son côté "fleur bleue", de sa pugnacité et de son humour mordant. (…) J’accuse témoigne d’une rage de vivre qui réchauffe le cœur. » - Jean Campion, Demandez le programme, 27 novembre 2017

« L'auteure, Annick Lefebvre, est québécoise et sa pièce créée en 2015 s'ancrait à Montréal. À l'invitation d'Isabelle Jonniaux, elle a passé trois semaines à parcourir la Belgique, pour réécrire son texte et l'ancrer dans la société belge. À la force de l'écrit, à la tonicité de ses mots s'ajoute l'art de capter l'esprit, l'histoire, les enjeux principaux d'un pays. Et l'on écoute défiler, sous le ciel si incertain de Bruxelles, la fille qui encaisse, vendeuse dans une boutique, la fille qui agresse, dirigeante d'une PME, la fille qui intègre, technicienne de surface, la fille qui adule, réceptionniste, la fille qui aime, écrivaine solitaire. » - Cécile Berthaud, L’Écho, 24 novembre 2017

« Durant deux heures, cinq monologues nous seront servis dans une luxuriance verbale où l’humour et l’humanité rôdent autour de chaque réplique. D’un monologue à l’autre, on y repère des échos. Un lien se tisse entre les filles car elles ont les mêmes références, passent par les mêmes lieux, écoutent les mêmes chansons. Toutes les comédiennes jouent une partition juste et sont formidablement vivantes. Construite à partir d’indignations personnelles et collectives, le texte dense et la langue ciselée d’Annick Lefebvre en disent long sur notre époque ainsi que sur notre pays. (…) Bénéficiant d’une écriture inventive, de personnages bien dessinés, d’une mise en scène fluide avec un décor sobre mais ingénieux (dont les éclairages qui nous rappellent le couloir très fréquenté de la gare centrale), la pièce J’accuse vaut le détour. » - Marie-Laure Soetaert, Le suricate, 24 novembre 2017

Collection Théâtre

ISBN 9782896371167
4,25 x 7 po
90 pages
12,95 $
Paru en octobre 2017
Distribution au Canada
Diffusion Dimedia
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Librairie du Québec
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